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Test: Maserati Quattroporte diesel – Magique, même en diesel

Jusqu'il y a peu, la Maserati Quattroporte n'avait pas de diesel lui permettant de se mesurer aux BMW Série 7, Audi A8 et Mercedes Classe S. A présent, avec son V6 3.0 turbodiesel, elle le peut.

Ce bloc, on le connait déjà sous le capot de la Maserati Ghibli, où il ne nous avait pas vraiment fait forte impression. Il n'empêche que pour Maserati, disposer d'un diesel dans ce segment est une obligation absolue, puisque des émissions de CO2 mesurées est désormais le seul moyen d'ouvrir le portefeuille des chefs d'entreprise.

Bouton sport ON

Et dans ce domaine, la Quattroporte Diesel ne laisse planer aucun doute. Avec 163 gCO2/km, elle a réussi à attirer plus de clients dans les concessions que les V6 et V8 essence réunis. Grâce à 275 ch à 4.000 tours et un couple de 600 Nm disponibles entre 2.000 et 2.600 tours, le moteur donne réellement ce qu'il promet. Le 0-100 est abattu en 6,4 secondes et la vitesse de pointe est de 250 km/h. Et lorsqu'on presse le bouton sport, la sonorité est aussi noble qu'on l'attend d'un diesel italien de standing. Il y a donc vraiment de quoi se frotter au gratin du 6 cylindres allemand, qui représente le plus gros des ventes des berlines haut de gamme.

Caractère

La Maserati Quattroporte a le pouvoir de vous séduire en une fraction de seconde. Extérieurement, elle a bien plus de caractère que n'importe quelle concurrente germanique, la seule capable de rivaliser étant la Jaguar XJ. Bon, je l'avoue, je suis clairement de parti pris. J'ai toujours eu un faible pour la Quattroporte et dans ce segment, c'est toujours elle que j'aurais choisi. Même en diesel? Et comment!

Celui qui imaginait que la Quattroporte diesel serait moins généreuse en plaisir se trompait. Elle vous prend par surprise, se fait immédiatement une place au fond de votre cœur et vous permet ensuite de faire connaissance avec ses deux personnalités. En mode confort, elle s'avère presqu'aussi subtile qu'une Mercedes. A l'arrière, on jouit de vastes sièges luxueux mais dans une Maserati, c'est surtout à l'avant, au volant qu'on a envie d'être.

Finition

Jusque-là donc, que des bonnes nouvelles. Mais la Quattroporte n'est pas exempte de reproches. Le directoire de la marque – et le Big Boss Sergio Marchionne en premier lieu – a bien conscience du potentiel de la Quattroporte. Mais on dirait que la compta ne veut rien entendre. Comment expliquer autrement le fait que Maserati perdent tant de points sur le plan de la finition? Des plastiques durs au niveau du tunnel central, c'est inacceptable dans cette catégorie. La voiture est aussi dépourvue de l'arsenal technologique en matière de sécurité et d'aides à la conduite qui lui permettraient, comme ses rivales, de faire impression. Quant au système multimédia, il est bof-bof. Navigation par Google Maps? Chez Maserati, connaît pas.

Personnellement, je lui pardonne ces lacunes. Mais on peut comprendre qu'un conducteur habitué à la qualité Audi fronce les sourcils en s'installant dans une Quattroporte. A cause de cela, il risque de passer à côté d'une voiture qui fait montre de bien plus de personnalité sur la route – chose assez rare dans ce segment – et qui, grâce à la boîte auto 8 rapports, est largement assez sobre pour un usage quotidien. Nous avons relevé une moyenne de moins de 8 l/100 km. Quelle ironie de constater que la Ghibli, qui est finalement une Quattroporte raccourcie, ne parvienne pas à atteindre le même équilibre que sa grande sœur. Il faut croire que l'équilibre dépend des quelques centimètres de différence. Une Quattroporte Diesel est facturée quelques 96.000€, à peu près 6.000€ de plus qu'une Mercedes S350 comparable. Et c'est probablement la pilule la plus difficile à avaler…

Prêt pour la prochaine étape

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