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Test: Maserati GranTurismo – Grande, belle, rapide

Les fans de Maserati se plaisent à dire qu’une Ferrari est plutôt un objet de playboy et qu’une Porsche n’a aucun atout particulier supplémentaire. Sous cet angle, une Maserati est bien entendu incomparable.

Logiquement, le dernier coupé de la firme affiche donc une allure orgueilleuse et notre modèle d’essai resplendit de candeur. Maserati insiste : la Gran Turismo est un modèle entièrement inédit, et non le successeur d’un quelconque coupé précédent. Elle entend plus que tous les modèles construits par le passé allier élégance et sensations fortes. La 4 places à 115.000 euros sonnants et trébuchants atteint principalement cet objectif à travers son design. Le capot bas encadré par les ailes aux courbes pleines d’entrain, l’habitacle situé largement à l’arrière, et surtout, la calandre au dessin agressif ancrée en profondeur prennent les amateurs par les sentiments.

Pulsations

Sous le capot, huit cylindres développent plus de 400 CV et une cylindrée de 4,2 litres assure un couple de 460 newtons-mètres. À ces chiffres s’oppose un poids de près de 1,9 tonne, mais la sonorité du moteur est de nature à exacerber encore durablement les courbes émotionnelles et à implorer les mises à l’épreuve intrépides.

L’intérieur luxueux incite néanmoins à planifier une escapade prolongée tant l’on peut profiter de son bien-être des heures durant. Le volant aux dimensions relativement imposantes tient bien en main, et les grandes palettes (malheureusement fixées à la colonne de direction) permettent un actionnement manuel fluide de la transmission automatique à six rapports. Une position d’assise ergonomique peut être trouvée rapidement grâce au réglage électrique des sièges en cuir, qui sont eux-mêmes confortables et en même temps suffisamment fermes.

Sueur

Notre parcours d’essai nous conduit à Bad Tölz, puis nous revenons à Munich par l’autoroute en passant par les lacs Walchensee et Kochelsee. Les conditions climatiques sont mauvaises et les revêtements routiers disparates, tantôt lisses, tantôt dégradés, et dans un état sec, mouillé ou verglacé. Le contrôle de traction connaît peu d’instants de répit et l’engin reste ainsi aisément maîtrisable en permanence.

Pour les routes étroites à travers les villages, les dimensions de près de 4,9 mètres en longueur et plus de 1,8 mètre en largeur sont légèrement encombrantes, d’autant que le formidable habillage du coupé ne brille pas par sa discrétion. La direction procure toutefois un ressenti direct et offre au conducteur une grande précision dans le maniement de son carrosse.

Sourire

Le paquebot mondain s’exprime mieux sur les routes régionales plus larges, et le long du lac Walchensee et des lacets menant au Kochelsee, son aspect pratique apparaît au grand jour. D’un caractère nonchalant, l’Italienne force certes un peu sur les roues avant, mais le freinage facile à doser permet d’adopter précisément le rythme approprié dans les courbes pour en sortir ensuite en accélérant sous le grondement retentissant du V8. Le moteur d’aspiration soutient exceptionnellement l’accélération, mais à la sortie des virages et au passage des rapports supérieurs suivants, les palettes ne se trouvent jamais à l’endroit où les doigts les cherchent.

Un terrain de jeu encore plus approprié à la Gran Turismo est l’autoroute, surtout lorsque le bolide de Modène peut se défouler à son aise sur de longs tronçons sans limitation. Le V8 crache sa puissance avec une telle force à la sortie de l’échappement que même les pilotes de Ferrari en deviennent rouges de honte. Le constructeur annonce une accélération de 0 à 100 km/h en 5,2 secondes et nous n’avons aucune raison d’en douter. Nous n’avons pas pu contrôler la vitesse maximale de 285 km/h à cause des pneus hiver de 19 pouces, mais elle est tout aussi crédible que le temps au sprint.

En bref

La Maserati Gran Turismo peut difficilement être comparée aux classiques de la catégorie sportive. Elle est tout simplement plus élitiste que ses rivales de Maranello ou Zuffenhausen, et en tant que sportive de tourisme, elle doit plutôt affronter la concurrence sous la forme de la Mercedes SL 500 2 places (environ 115.000 euros), qui est plus faible, ou de la Jaguar XKR (environ 103.000 euros), tout aussi élégante que puissante.

La dernière création de Maserati séduit par son équilibre habile entre l’élégance et les sensations fortes. Elle s’affirmation sans ambages et sa présence sur la route exige de son propriétaire une bonne dose d’orgueil- les autres marques ne sont là que pour la figuration.

Les amateurs auxquels la Gran Turismo n’offrirait pas un attrait suffisant sur les routes à vitesse limitée opteront pour la version « S » équipée d’un V8 de 4,7 litres. Avec 35 CV supplémentaires et un couple qui passe de 460 à 490 newtons-mètres, la sportive routière et racée culmine aux alentours de 300 km/h et avale le sprint standard en moins de 5 secondes. Elle sera en outre plus chère que la Gran Turismo « normale », mais Maserati n’a encore publié aucune information sur les prix.

Prêt pour la prochaine étape

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