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Test comparatif: Citroën C-Crosser vs. Chevrolet Captiva – S’il ne doit en rester qu’un

Made in France ou Made in USA - les appellations d’origine n’ont plus guère d’importance dans le secteur automobile. A l’heure de la mondialisation, une Chevrolet n’est plus une Américaine et une Citroën, plus nécessairement une Française.

Le Captiva, par exemple, porte le sceau du constructeur américain Chevrolet, mais il est en réalité un Coréen bon teint. Et ce n’est pas tout: sous son capot asiatique bat un cœur diesel d’origine italienne. De son côté, le C-Crosser représente également un méli-mélo culturel: le premier SUV de Citroën est en effet un Japonais pure souche équipé d’un moteur diesel Peugeot. Nous avons donc mis face à face ces deux tout-terrains asiatiques à diesel européen. Eu égard à leurs racines, ni le Chevrolet ni le Citroën n’incarnent un design typique de leur marque et seuls les grands emblèmes apposés à l’avant laissent deviner leur prétendue identité. Les deux SUV ont la même longueur, un peu plus de 4,60 mètres, mais le Captiva est plus haut et plus large de 5 centimètres. A la comparaison directe, le C-Crosser paraît plus élégant, pratiquement dans l’esprit d’un break. Avec sa pléthore de garnitures chromées et sa peinture turquoise, il dégage en outre un raffinement urbain et une attitude délicate. Malgré sa ligne de toit de style coupé, le Captiva ressemble plutôt quant à lui à l’archétype de la rudesse.

Moteur PSA docile

Nonobstant son allure rutilante, le C-Crosser se distingue au premier abord par la sonorité diesel typique d’un grossier engin agricole. Après une brève phase de préchauffage, le bloc PSA séduit néanmoins par un comportement civilisé et pétillant. En marge de l’action caractéristique du turbo dans les bas régimes, il délivre rondement une puissance homogène et le véhicule soutient à tout moment l’accélération pratiquement sans temps mort dans la réponse du turbo.

Entraînement décevant sur le Captiva

Cette remarque ne s’applique toutefois au Captiva qu’à partir de 2000 tours. En dessous, le robuste 4 cylindres de 150 CV déplore un temps mort substantiel dans la réponse du turbo et une réactivité à retardement. L’ajustement de la transmission est également médiocre: les cinq rapports de la boîte aux passages saccadés sont trop courts et il manque un sixième rapport. A la vitesse maximale de 182 km/h, le régime atteint 4500 tours, soit un niveau beaucoup trop élevé. Le tout se répercute défavorablement sur la consommation et l’usure. Et malgré la conception courte de la transmission, le sprint jusqu’à 100 km/h ne nécessite pas moins de 11,5 secondes.

La transmission à six rapports du Citroën est nettement mieux étagée. Pour un « Français », le levier glisse avec une précision agréable au fil de l’accélération et seul le deuxième rapport exige de temps à autre une certaine insistance. Les régimes sont relativement modérés et la motricité du bloc de 156 CV est toujours suffisante. Côté performance, le Franco-japonais devance incontestablement son concurrent: il se hisse à 100 km/h en 9,9 secondes et culmine à 200 km/h en pointe.

Différences de consommation

Le C-Crosser, quoique plus rapide et plus fougueux, est plus sobre. Sa consommation oscille autour de 8 litres à 140 km/h, que l’on opte pour le mode 2WD ou 4WD, tandis que le Captiva à transmission intégrale permanente engloutit facilement 2 litres de plus à cette vitesse de croisière. D’après les constructeurs, le C-Crosser consomme 7,2 litres et le Captiva 7,6 litres, mais dans la pratique, l’écart entre les deux est plus large.

Espace correct

Les rivaux offrent tous deux un espace généreux et leurs passagers sont confortablement installés, tant à l’avant qu’à l’arrière. Les sièges du C-Crosser sont toutefois mieux dessinés et l’emportent grâce à une surface d’appui plus longue pour les jambes. Dans le Captiva, le confort laisse à désirer pour les longs trajets, mais les capacités de chargement sont meilleures. Le coffre de 465 litres peut ainsi être agrandi à 1850 litres en rabattant simplement le dossier de la banquette arrière. La charge utile est elle aussi légèrement supérieure, 610 kg contre 585 pour le C-Crosser. A titre de particularité, le Captiva comporte par ailleurs une lunette arrière à ouverture séparée pour le rangement aisé de petits objets.

Jusqu’à 7 places

Si la capacité de chargement maximale est moindre dans le C-Crosser, il offre en revanche le concept intérieur le plus modulable. Grâce à l’ouverture du coffre rabattable séparément, le seuil de chargement est particulièrement bas et l’espace profond de la malle contient malgré tout 510 litres. Les sièges arrière peuvent être repliés et escamotés si nécessaire. Le compartiment à bagages atteint ainsi au maximum 1686 litres. De plus, le C-Crosser comporte de série une troisième rangée de sièges, totalement dissimulables à l’aide d’une boucle pour obtenir un plancher plat. Les deux sièges de secours ne peuvent cependant accueillir que des enfants, une même exiguïté prévalant sur la troisième rangée de sièges proposée en option dans le Captiva.

Marche arrière, le regard vers l’avant

A l’avant, l’habitacle du Captiva est correctement conçu, mais les matériaux et la finition sont moins haut de gamme que dans le C-Crosser. La sensation au toucher n’est pas non plus idéale dans le Chevrolet- le cuir du volant, de série, est par exemple mieux cousu dans le Citroën, tandis que les empreintes pour les doigts peuvent même s’avérer douloureuses sur le cuir du Captiva. Outre un rayon de braquage élevé, on regrette également une visibilité déficiente dans le Captiva. L’aide acoustique au stationnement, disponible moyennant supplément, n’était pas installée dans notre spécimen d’essai. La manœuvre est en revanche un jeu d’enfant avec le C-Crosser, grâce à la caméra de recul intégrée dans un système de navigation de haute qualité à 2.500 euros.

Trop haut, trop lourd

Le C-Crosser produit non seulement une meilleure impression au stationnement, mais aussi dans les courbes rapides. Bien entendu, le comportement routier ne s’apparente pas à la personnalité hyperactive d’un BMW X3, mais le C-Crosser atteste d’une conception hautement dynamique sans rigidité excessive. Ce style de châssis ne peut toutefois se soustraire aux lois de la physique. Le poids à vide de plus de 1,8 tonne et le centre de gravité très haut sont irrémédiablement de mauvais présages pour une conduite sportive. Avec sa structure plus haute, le Captiva chancèle sensiblement plus sur les routes sinueuses, mais atteste en contrepartie d’un niveau plus élevé de confort. Cette construction plutôt agréable s’accompagne par ailleurs d’une direction légèrement moins précise autour de la position centrale et de freins réagissant quelque peu lentement à la commande du pied.

Transmission intégrale pour une motricité accrue

Dans le Citroën, le couple élevé peut se faire ressentir négativement, à tout le moins sur route mouillée. Dans des conditions normales d’entraînement sur l’avant, le C-Crosser doit lutter contre des difficultés de traction sur sol glissant ou en cas d’accélération en sortie de virage. Il suffit toutefois de régler le bouton de commande de la transmission, logé sur la console centrale, sur 4WD pour résoudre le problème. La puissance est alors dirigée sur les quatre roues. Un choix dont est dépourvu le Captiva avec sa transmission intégrale permanente.

Nous n’avons pas mis à l’épreuve l’aptitude au tout-terrain des deux SUV à l’essai, qui sont d’ailleurs conçus pour la route. Eu égard à leur technique de transmission intégrale et à leur garde au sol légèrement surélevée, les deux modèles peuvent évoluer sans difficulté en dehors des routes asphaltées, mais tant le Captiva que le C-Crosser montrent très rapidement leurs limites s’ils sont confrontés à de réelles ambitions off road.

Captiva de base avantageux

Le C-Crosser perce allégrement le plafond de nombreux budgets. Si l’on compare les modèles de base, le Captiva diesel affiche un prix tout à fait avantageux de 26.299 euros. Le Chevrolet ne dispose toutefois dans cette configuration que d’un entraînement sur l’avant et d’un équipement spartiate. Citroën facture au bas mot 4.700 euros en plus pour le C-Crosser, toujours proposé en transmission intégrale. En complément à une meilleure motricité, l’acheteur bénéficie également chez Citroën d’un riche équipement de confort et de sécurité. Pour un Captiva d’un niveau d’équipement comparable, la différence de prix fond comme neige au soleil. Dans la déclinaison LT, le Captiva diesel 7 places à transmission intégrale coûte déjà 35.999 euros, soit seulement 500 euros de moins qu’un C-Crosser doté d’accessoires équivalents.

En bref

Le Chevrolet Captiva et le Citroën C-Crosser sont l’un comme l’autre de grands tout-terrains animés par de puissants moteurs diesel. Ils possèdent une place abondante, comptant même sept sièges. Mais les similitudes s’arrêtent là. Pour le reste, le Citroën surpasse sans ambiguïté le Captiva avec un meilleur entraînement, le diesel PSA raffiné attestant de performances routières plus probantes pour une consommation moindre. Le C-Crosser se classe également à un rang supérieur en termes de qualité de finition, de concept d’habitacle et de comportement routier. Les atouts du Captiva résident dans un prix d’entrée de gamme économique, un ajustement de châssis confortable et une charge utile élevée.

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