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Rapport: Mercedes EQC – En attendant 2019…

C'est à l'occasion de la "me Convention", organisée par Mercedes à Stockholm que le constructeur a dévoilé le tout premier membre de sa nouvelle famille électrique, la EQC. Quelques infos, beaucoup de blabla… et comme un goût de déception.

La me-Convention (du nom de "me", la plateforme digitale de Mercedes-Benz) en est à sa deuxième année et troisième édition. Durant cette grande rencontre de trois jours, les penseurs et start-ups d'un peu partout viennent partager leur vision de la société du futur, dans l'espoir de pouvoir faire avancer les choses dans le bon sens. De fait, un évènement parfait pour présenter le tout premier modèle Mercedes EQ, que le constructeur présente comme sa marque électrique au sein de la marque. Un peu comme les "i" de BMW et les futures I.D. de VW.

Quelques infos

Au cours des différentes conférences de la première journée de l'évènement, et en attendant d'enfin voir le véhicule en soirée, nous avons glané quelques informations. Par exemple que l'EQC est construit sur une plateforme modulaire ayant beaucoup en commun avec celle des Classe C et GLC. Ensuite que le véhicule sera équipé d'un moteur électrique par train roulant, développant une puissance totale d'à peu près 410 ch et 795 Nm (chiffres provisoires).

Enfin vient la question fatidique, celle de l'autonomie. Et là, vient le premier "Mouais…". Mercedes annonce 450 km théoriques… selon les normes NEDC. On sera donc sous les 400 km dans la vraie vie, et on s'attendait à franchement mieux de la part d'un constructeur de ce calibre. Mais bon, disons que la voiture ne sera en concession que durant le second semestre 2019 et que d'ici là, ça peut encore changer.

GLC électrique

Mais c'est surtout lorsqu'à enfin été dévoilée le EQC en soirée, après un discours du Grand Chef Dieter Zetsche en personne, que nous nous sommes dit "Tout ça pour ça???". Comprenons-nous bien: nous avons conscience de l'énorme investissement que représente le développement de cette nouvelle automobile 100% électrique, de ses technologies, de l'outil de production… Nous sommes déjà sûrs qu'il s'agira d'un excellent véhicule (sans savoir s'il sera mieux que d'autres) et qu'il présentera les qualités de confort, de luxe et peut-être même de dynamisme auxquelles le constructeur nous a habitués ces dernières années. Mais…

Le truc, c'est que quand Mercedes nous annonce une nouvelle marque dans la marque, on s'attend à un sérieux facteur waouw. A quelque chose qui soit à la fois Mercedes, mais en même temps très différent. On espère une vraie sensation de nouveauté, comme en ont produit les BMW i3 et i8, qui étaient vraiment une nouvelle famille, presqu'une marque, à la fois béhemme, mais différente. Et là, quand le voile se lève, on découvre ce que seuls les connaisseurs ne prendront pas l'EQC pour une simple version électrique du GLC.

Oui, le design est plus lissé, la face avant est assez spécifique, les blocs optiques sont un peu futuristes et en y regardant bien, EQC et GLC n'ont pas exactement les mêmes dimensions. Mais franchement, pour le quidam, les différences ne sont pas plus manifestes qu'entre un Hyundai Kona et un Kona Electric. Et puisqu'on parle du design, la face avant (qui est dépourvue de la futuriste calandre lumineuse du concept) ressemble un peu celle du Hyundai Nexo, tandis que le profil arrière nous a rappelé le Range Rover Velar.

Enfin bref, nous sommes repartis de l'évènement avec l'impression que la promesse était bien trop grande. Nouvelle marque? Nouveau label, à la rigueur. D'ailleurs c'est peut-être nous qui avions mal compris, car tous les indices étaient là. Le concept Generation EQ de 2016 donnait déjà un aperçu presque fidèle de l'EQC, le concept EQA de 2017 n'est pas radicalement différent de la Classe A, et les Smart électriques portent déjà le label EQ, comme ce sera le cas des versions électrifiées de la gamme Mercedes classique.

Alors oui, c'est peut-être nous. Ou pas…

Prêt pour la prochaine étape

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